Il y a des réveils que l'on ne commande pas, des rêves éveillés qui ne durent pas.
Des moments doux créés qui ne restent pas ancrés, des échappatoires qui deviennent ombragées.
Il y a des moments où dormir ne suffit pas, où la réalité, vorace, nous efface.
Ces sommeils amers ne permettent plus rien et sont vides comme un ciel sans lendemain.
Il y a des jours qui se créent sans entrain où combattre ne sert à rien.
Il y a toi, aussi, en travers du chemin, au bord de mes rêves et à l'abîme des tiens.
Des solitudes qui s'emmêlent et qui se touchent les mains, des paroles qui réfrènent et des souffles communs.
Mais les nuages s'en mêlent et le printemps est loin, la neige abat sa peine et tu décroises mes mains.
Il y a des liens qui enchaînent et des sursauts divins. Des moments où l'on ondoie et d'autres où l'on croit.
Mais l'élan ne suffit pas avec la force d'ici-bas. Seuls certains s'envolent, les autres finissent las.